Salon mobile avec vue
Le voyage en train offre au passager la possibilité de contempler depuis son siège un paysage changeant et dénué de prime à bord de l’activité humaine. Le temps intérieur est comme en suspend dans l’attente de la destination. Pour reprendre les mots de Jean-Didier Urbain dans son livre « L’idiot du voyage », « [-] le chemin de fer propose toujours un voyage singulier, qui résulte d’une étrange conjonction: celle de la dynamique extérieure du paysage avec l’immobilité intérieure de la promiscuité. »
Dans cette série de linogravures, j’ai repris cette idée de salon mobile comme prétexte pour représenter des paysages à la fois souvenirs, imaginaires et stéréotypés.
La série de monotypes est un exercice de mémoire des paysages traversés dans ma vie ou rêvés dans les revues.